Identification des patients nécessitant un matelas à air médical

Les ensembles de coussins d’air médicaux sont la pierre angulaire des soins aux patients modernes, servant principalement à prévenir et à traiter les ulcères de pression (également connus sous le nom d’escarres). Cependant, tous les patients n’ont pas besoin de cet équipement spécialisé. L’identification des personnes qui bénéficieront le plus d’un ensemble de coussins d’air médicaux est cruciale pour optimiser les résultats pour les patients, améliorer le confort et garantir que les ressources sont utilisées efficacement. Ce guide aidera les professionnels de la santé et les aidants à comprendre les indicateurs clés et les facteurs de risque qui nécessitent l’utilisation d’un matelas à redistribution de pression avancé.

1. Le problème critique : les ulcères de pression

Les ulcères de pression sont des lésions localisées de la peau et/ou des tissus sous-jacents, généralement sur une proéminence osseuse, résultant d’une pression prolongée, ou d’une pression combinée à un cisaillement et/ou un frottement. Ils peuvent aller d’une décoloration superficielle de la peau à des plaies profondes s’étendant aux muscles et aux os, entraînant une douleur intense, une infection, des séjours hospitaliers prolongés et une mortalité accrue. La prévention proactive est toujours la meilleure approche, et les coussins d’air médicaux sont un outil principal dans cet effort.

2. Facteurs de risque clés indiquant le besoin d’un ensemble de coussins d’air médical

Les patients présentant un ou plusieurs des facteurs de risque suivants sont de solides candidats à un ensemble de coussins d’air médical :

2.1. Immobilité ou mobilité sévèrement limitée

C’est le facteur de risque le plus important. Les patients incapables de changer de position de manière autonome et régulière sont très susceptibles de développer des ulcères de pression. Cela inclut les personnes qui sont :

  • Alitées : En raison d’une maladie chronique, de l’âge avancé ou d’une blessure grave.
  • Paralysées : Suite à des lésions de la moelle épinière, un AVC ou des troubles neurologiques.
  • Post-opératoires : Surtout après des chirurgies lourdes nécessitant une longue convalescence au lit.
  • Sédatives ou comateuses : Incapables de réagir à l’inconfort ou de se repositionner.
  • Très fragiles ou faibles : Manquant de force pour déplacer leur poids.

2.2. Altération de la perception sensorielle

Les patients qui ne peuvent pas ressentir la pression, la douleur ou l’inconfort courent un risque élevé car ils ne reconnaîtront pas le besoin de déplacer leur poids. Les conditions qui altèrent la perception sensorielle comprennent :

  • Les troubles neurologiques (par exemple, neuropathie, AVC, lésion de la moelle épinière).
  • Le diabète avec neuropathie périphérique.
  • Les patients sous sédation lourde ou anesthésie.

2.3. Carences nutritionnelles et mauvaise santé générale

Une nutrition adéquate est vitale pour l’intégrité de la peau et la cicatrisation des plaies. Les patients qui sont :

  • Malnutris : Manquant de protéines, de vitamines et de minéraux essentiels.
  • Sévèrement déshydratés : Affectant l’élasticité et la résilience de la peau.
  • Cachectiques (sévèrement émaciés) : Avec très peu de muscle ou de graisse pour amortir les proéminences osseuses.
  • Souffrant de maladies chroniques : Telles que le cancer, les maladies rénales ou l’insuffisance cardiaque, qui peuvent compromettre la circulation et la viabilité des tissus.

2.4. Humidité et incontinence

Une humidité excessive sur la peau (due à la transpiration, l’urine ou les fèces) peut ramollir la peau (macération), la rendant plus fragile et susceptible de se dégrader, surtout lorsqu’elle est combinée à la friction ou au cisaillement. Les patients souffrant d’incontinence ou de transpiration excessive courent un risque accru.

2.5. Forces de friction et de cisaillement

La friction se produit lorsque deux surfaces frottent l’une contre l’autre (par exemple, la peau contre les draps). Le cisaillement se produit lorsque les couches de peau glissent dans des directions opposées sur les tissus sous-jacents (par exemple, lorsqu’un patient glisse au lit). Les deux peuvent endommager les vaisseaux sanguins et déchirer les tissus, entraînant des ulcères de pression. Les patients qui glissent fréquemment au lit ou qui sont difficiles à déplacer sans les traîner courent un risque.

2.6. Âge

Les patients âgés ont souvent une peau plus fine, moins élastique et plus fragile, ce qui les rend plus sensibles aux lésions de pression. Leurs processus de guérison plus lents rendent également la prévention primordiale.

2.7. Conditions médicales sous-jacentes affectant la circulation

Les conditions qui compromettent le flux sanguin vers la peau et les tissus augmentent le risque d’ulcères de pression. Celles-ci incluent :

  • Le diabète.
  • Les maladies vasculaires périphériques.
  • L’anémie.
  • L’obésité (peut entraîner une pression dans les plis cutanés et des difficultés de repositionnement).

2.8. Ulcères de pression existants

Tout patient présentant déjà un ulcère de pression, quel que soit son stade, nécessite une surface de redistribution de pression avancée comme un ensemble de coussins d’air médical pour faciliter la guérison et prévenir l’aggravation ou de nouveaux ulcères.

3. Le rôle des outils d’évaluation des risques : l’échelle de Braden

Les établissements de santé utilisent souvent des outils standardisés comme l’échelle de Braden pour prédire le risque d’escarres. Cette échelle évalue six domaines clés : la perception sensorielle, l’humidité, l’activité, la mobilité, la nutrition et la friction/cisaillement. Un score est généré, et un score inférieur indique un risque plus élevé. Les patients obtenant un score inférieur à un certain seuil (par exemple, 18 pour les adultes) sont généralement identifiés comme étant à risque et peuvent nécessiter une surface de soutien spécialisée comme un coussin d’air médical.

4. Au-delà des échelles : jugement clinique et observation continue

Bien que les échelles d’évaluation soient précieuses, le jugement clinique reste primordial. Les professionnels de la santé et les aidants doivent surveiller continuellement l’intégrité de la peau du patient, en particulier sur les proéminences osseuses. Tout signe de rougeur qui ne blanchit pas (ne devient pas blanc) sous la pression, de sensibilité, de chaleur ou de dureté dans une zone localisée pourrait indiquer des lésions tissulaires précoces et signaler un besoin immédiat d’une surface de décompression avancée.

5. Qui devrait envisager un ensemble de coussins d’air médical ? Un résumé

En résumé, envisagez un ensemble de coussins d’air médical pour les patients qui sont :

  • Immobiles ou ayant une mobilité très limitée.
  • Incapables de percevoir la pression ou la douleur.
  • Malnutris ou à risque de malnutrition.
  • Incontinents ou sujets à une humidité excessive de la peau.
  • Subissant une friction ou un cisaillement importants.
  • Âgés et fragiles.
  • Ayant des conditions sous-jacentes compromettant la circulation ou la santé de la peau.
  • Ayant déjà un ulcère de pression.

6. Consulter des professionnels de la santé

Il est toujours recommandé de consulter un médecin, une infirmière spécialisée en soins des plaies ou un physiothérapeute. Ces professionnels peuvent effectuer une évaluation approfondie, déterminer le niveau de risque spécifique du patient et recommander le type et le modèle d’ensemble de coussins d’air médical le plus approprié, garantissant un confort optimal du patient et des résultats thérapeutiques.